Sommaire du journal N°102 - Décembre/Janvier 2012

Chers lecteurs,

Encore un nouveau sigle à se mettre dans la tête, pour ceux qui ne le connaîtraient déjà : le PPA, le plan de protection de l’atmosphère. Il est connu des habitants des grandes agglomérations, comme Lyon par exemple, mais c’est la première fois qu’il va concerner une zone faiblement peuplée – 41 commune de Vallorcine à Saint-Pierre de Faucigny – mais fortement polluée.

C’est à l’Association pour le respect du site du Mont-Blanc (ARSMB) que l’on doit principalement ce PPA qui devrait être mis en place dans quelques semaines. Se sont jointes à elle, trois autres associations : Environnement Mont-Blanc, Association des victimes de la pollution de l’air en vallée de l’Arve, Mouvement écologique de la haute vallée de l’Arve.

On lira, dans ce journal, la longue interview de Simon Métral, vice-président de l’ARSMB qui contrôle, depuis 2006, les particules en suspension dans l’air, notgamment les PM 10, dont la loi impose qu’elles ne doivent pas dépasser, sur 24 heures, 50 microgrammes par m3 d’air. La loi préconise aussi une tolérance de 35 jours de dépassement au cours d’une année. Or l’ARSMB, qui avait déjà mesuré 41 jours de dépassement au 15 mars 2011, prévoit qu’on devrait arriver aux 60 jours à la fin de l’année.

Ces dépassements entraînent la condamnation régulière de la France par l’Union européenne, assortie d’amendes financières très élevées. Et les normes européennes sont moins strictes que celles de l’Organisation mondiale de la santé qui estime que 1,4 % des décès dans le monde sont dus aux particules polluantes de l’air et que celles-ci diminuereaient, en Europe, l’espérance de vie de 8,2 mois.

Ce qui frappe dans l’entretien de notre journaliste, Cathy Trograncic, avec Simon Métral, c’est le désintérêt pour ce problème de santé publique de la part des politiques à tous les niveaux.

Un espoir quand même : les 41 communes concernées par le PPA ont pris une délibération pour l’acter. L’Arsmb, qui continuera ses mesures, verra dans un an s’il a fait la preuve de son efficacité.

Claude Fouchier