Livres
Les grandes premières du Mont-Blanc, de Gilles Modica, éditions Guérin, 55 €
Découvrez l’histoire fantastique des hommes et des femmes qui ont tracé les voies emblématiques d’un massif de légende : 22 grandes premières, 22 épopées humaines qui font battre le cœur ! Le tout agrémenté de très nombreuses photographies et d’un panoramique unique (signé Philippe Fragnol), qui étale ses sommets sur un dépliant couleur de 67 cm. Ce livre initiatique, préfacé par un «défricheur» hors pair – Patrick Gabarrou – embrasse toute l’histoire de l’alpinisme dans le Mont-Blanc, de l’époque des Balmat et Paccard à «l’âge des enchaînements», en passant par les exploits de Desmaison et autre Bonatti. Réussites et drames se nouent sous la plume de Gilles Modica, historien, alpiniste et écrivain, dont le talent est d’avoir rapporté chaque première telle un véritable «roman» avec, en vedette, l’ouvreur et la voie qu’il a tracée, sans oublier une réflexion sur l’alpinisme en parallèle au récit, des aperçus sur son histoire, sa sociologie, ses pratiques, ses techniques et son évolution.
Une terre, des hommes..., d’Henri Didelle, préface de Pierre Bonte, éditions De Borée, 35 €
Henri Didelle a réussi, par cet ouvrage de photographies tout autant que de textes, à finaliser son rêve : témoigner d’un temps à jamais révolu et dresser le portrait le plus fidèle possible de ses voisins devenus parfois amis des années 1970.
A l’âge de 26 ans, il peut enfin s’acheter un appareil photo Réflex. De ce jour de 1972, Henri Didelle quadrille ce coin de Maurienne, autour de Saint-Rémy de Maurienne où il est né pour, comme il le dit, «tenter de dresser une sorte d’inventaire des gens qui vivaient en marge, vieux et seuls de préférence». Durant cinq ans d’une manière intensive, puis une décennie moins assidûment, l’auteur force les rencontres et prend son temps pour apprivoiser ses modèles et la lumière. Il entre ainsi en possession de centaines de clichés. Ce n’est que quarante ans plus tard que l’envie d’en faire un livre prend forme dans son esprit, essentiellement pour témoigner de cette époque et surtout de ces paysans désormais disparus. Pour ainsi ne pas les oublier et montrer aux nouvelles générations une vie de la terre qui n’avait pratiquement pas évolué depuis des siècles. Les pages se tournent alors pour rencontrer Abel, Auguste, Amédé, Catherine et Mathilde, et tous les autres, ces visages burinés et marqués, ces corps fatigués et parfois estropiés, ces villages et ces fermes cernés par la pauvreté et la dureté de la vie. Pour autant une certaine sérénité se répand au fil des clichés en noir et blanc et comme le souligne en préface Pierre Bonte, «ils ont prolongé une vie simple, basée sur des besoins essentiels à satisfaire, comme ceux qui les avaient précédés, en harmonie avec la nature».
Juin/Juillet 2024
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