Sommaire du journal N°146 - Avril/Mai 2019

Chers lecteurs,

On vient de commémorer coup sur coup deux drames qui ont douloureusement frappé la vallée : le drame de Montroc, le 9 février 1999, où l’avalanche du Péclerey avait balayé le hameau et fait 12 victimes, et l’incendie du tunnel du Mont-Blanc qui, le 24 mars 1999, avait coûté la vie à 39 personnes. D’un côté un phénomène naturel prévisible et de l’autre la conséquence d’une construction où l’homme a joué les apprentis sorciers sans prendre les précautions nécessaires. Ces drames rappellent la catastrophe de la tempête Xynthia qui, dans la nuit du 27 au 28 février 2010, a fait plus de 50 morts sur la côte Atlantique. On avait oublié les précautions que prenaient nos ancêtres pour prévenir les risques de submersion. Ils n’auraient jamais construit, de toute façon, des maisons au-dessous du niveau de la mer, comme à La Faute-sur-Mer en Vendée...

La mémoire de l’homme est fragile. D’où la nécessité de ces commémorations et l’action des associations comme l’Association pour l’information sur les risques d’avalanche et leur prévention (AIRAP), créée par les parents de trois jeunes morts à Montroc, qui a obtenu que les avalanches de plus de 100 ans soient prises en compte dans la cartographie des zones à risque.

Le projet de la LGV Lyon-Turin semblait menacé en raison de l’ambiguïté de la position du gouvernement italien où Matteo Salvini est pour alors que le mouvement Cinq étoiles est contre. On craignait que le nouvel appel d’offres lancé pour la continuation des travaux ne soit pas signé par les Italiens. Il l’a finalement été il y a quelques jours. Rappelons que le financement du tunnel de 57 km, qui devrait être terminé en 2029, est assuré par l’Europe à 45 %, la France 25 % et l’Italie 30 %.

Le tunnelier, baptisé Fédérica, peut donc continuer à creuser à raison de 12 mètres par jour...

Claude Fouchier