Sommaire du journal N°106 - Août/Septembre 2012

 

Chers lecteurs,

L’avalanche du 12 juillet qui a provoqué la mort de neuf alpinistes est la plus meurtrière, depuis dix ans, dans le massif du Mont-Blanc. Parmi les victimes, un alpiniste anglais très expérimenté, Roger Payne, ancien président de l’association des guides britanniques. Les cordées étaient correctement équipées et l’ascension empruntait une voie classique à une heure normale. Rien ne laissait donc prévoir ce drame qui rappelle, si besoin en était, que le risque zéro n’existe pas en montagne. On peut simplement le limiter en responsabilisant les candidats à l’ascension qui sont quelque 25 000 par an, au point que les voies d’accès sont devenues de véritables boulevards.

Les guides rappellent que le mont Blanc est affaire d’alpinistes et tentent d’orienter les clients pour «un mont Blanc sec» vers des stages de préparation et des courses plus modestes. «Il est plus que jamais indispensable de responsabiliser les pratiquants et de les habituer à la culture du renoncement, ce qui est loin d’être évident dans cette époque consumériste», écrivait en 2006 Marcel Pérès (Droit et responsabilité en montagne, Presses universitaires de Grenoble).

On lira, dans ce numéro, la décision de la préfecture de Haute-Savoie qui entend coordonner dans un pôle de compétence les multiples initiatives en faveur de la prévention en montagne. Cette décision part d’un constat accablant : les accidents en montagne, en Haute-Savoie, sont plus meurtriers que les accidents de la route !

Claude Fouchier

 

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