Le nouveau Goûter bientôt servi
Plus que quelques semaines de patience et le nouveau refuge du Goûter, au look très futuriste, devrait être opérationnel. La météo exécrable d’une partie du printemps n’a certes pas facilité le chantier, mais à l’intérieur du bâtiment, les opérations d’aménagement sont allées bon train. Et le beau vaisseau amiral, situé à 3 835 mètres d’altitude, devrait donc accueillir ses premiers pensionnaires à la fin du mois d’août. Heureux pensionnaires s’il en est, tant les «candidats à la nuitée» sont légion (attractivité du mont Blanc oblige). Ce qui a obligé les instances de la FFCAM (Fédération française des clubs alpins et de montagne) – en concertation avec le Syndicat national des guides de montagne – à revoir intégralement le mode de réservation, qui s’effectue désormais uniquement par Internet. Avec, à la clé, de nombreux mécontents, parmi lesquels les guides indépendants.
«Qui dit nouvel outil dit nouvelles habitudes et période d’adaptation, concède le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex. Il est vrai que c’est très compliqué, car le Goûter n’est pas un hôtel. Autant vous pouvez recourir à des moyens de réservation très carrés pour des hébergements de plaine, autant pour un refuge, situé à plus de 3 800 m, tributaire de la météo et des conditions de la montagne, ce n’est plus pareil. Mais il faut bien commencer par quelque chose. Certes le système est perfectible car il est passé d’une solution flexible, manuelle, physique à une solution rigide d’informatique. Laissons passer l’été et on dressera le bilan après la saison.»
Le débat est, de toute façon, loin d’être clos et il y a fort à parier que la question alimentera les discussions lors de l’inauguration officielle du nouveau Goûter, prévue les 7, 8 et 9 septembre prochains. «Ce sera une inauguration à pied. Je n’y dérogerai que si le président de la République vient, annonce Jean-Marc Peillex. La caravane officielle sera limitée à 20 personnes encadrées par 10 guides. Nous ne pouvons pas essayer de redonner une certaine valeur à cette course et en même temps organiser un ballet d’hélicos pour acheminer les uns et les autres là-haut.»
Histoire de ne pas frustrer les locaux, une grande fête populaire sera organisée dans le bourg au cours du même week-end (avec la perspective d’un duplex avec le «haut»).