Sommaire du journal N°124 - Août/Septembre 2015

Chers lecteurs,
 
Dans l’art de pratiquer la politique de l’autruche, notre pays possède un savoir-faire indéniable. Il a fallu des dizaines d’années pour s’apercevoir que l’amiante était un danger mortifère pour l’homme, pour découvrir que les pesticides étaient cancérigènes et avaient fait de nombreuses victimes notamment chez les agriculteurs, que la pollution de l’air tuait elle aussi – plus de 40 000 décès prématurés par an en France –, etc.
C’est pourquoi il faut rendre hommage au travail de la commission sénatoriale sur le coût financier et économique de la pollution de l’air. Composée de membres de toutes tendances politiques – non, les sénateurs ne sont pas payés à ne rien faire ! – elle s’est rendue, entre autres endroits, à Chamonix le 10 juin où le problème est, on le sait, majeur dans la vallée (voir page 3).
Le constat de ce rapport, rendu public le 15 juillet et baptisé «Pollution de l’air, le coût de l’inaction» – consultable sur notre site www.jdpmontblanc.info – est accablant : la pollution de l’air coûte en France 101,3 milliards d’euros par an ! Une aberration économique, et encore ce coût financier ne prend-il pas en compte la menace de la Cour de justice européenne d’infliger à la France plusieurs centaines de millions d’euros de pénalités pour ne pas respecter les normes de pollution qu’elle a elle-ême validées... Bronchite chronique, cancer du poumon, AVC, infarctus, etc. Les maux engendrés par la pollution de l’air sont connus mais leur coût n’est jamais appréhendé : hospitalisation, pensions d’invalidité, 600 000 journées de travail effacées par an, etc. 
Au total donc, au bas mot, selon la commission où les 17 membres ont voté ce rapport à l’unanimité, plus de 100 milliards par an !
Certes nous ne sommes pas les seuls en Europe mais au moins pouvons-nous balayer devant notre porte puisque nous sommes les premiers concernés et les premières victimes. 
La commission a proposé 61 solutions. Evidemment, le diesel est dans le collimateur et la commission estime que «à l’horizon de cinq ans, il est possible de gagner les 17 centimes d’écart entre l’essence et le diesel».
La commission se veut toutefois optimiste : «Les alternatives crédibles existent et il y a des opportunités de croissance et d’emplois considérables», conclut-elle.
 
Claude Fouchier

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