Livres
Le ski est un jeu. Un jeu d’équilibre avec la pente et cet élément facétieux qu’est la neige. Dans ce livre, les auteurs, Gilles Chappaz et Guillaume Desmurs, s’appuient sur leur connaissance historique et sur leur passion sans faille pour raconter le ski. « Plutôt que d’emprunter les boulevards déjà bien tracés de l’histoire, nous avons flâné sur les bords des pistes en racontant autrement cette longue aventure de deux planches de bois si intimement liée à la grande histoire : depuis les steppes de Sibérie jusqu’aux courbes les plus modernes, en passant par les personnalités étonnantes, le développement des stations ou l’apparition du monoski. »
Une histoire du ski de Gilles Chappaz et Guillaume Desmurs, éditions Glénat, 25 €
Alexis Jenni nous raconte la vie d’une figure mythique de la protection de l’environnement. Visionnaire, John Muir, né en 1838, fut le premier à percevoir les dangers de l’exploitation de la nature.
« C’est l’homme le plus libre que j’ai jamais rencontré », disait de lui Theodore Roosevelt. Né en Ecosse, débarqué à dix ans aux Etats-Unis, installé dans la région des Grands Lacs, John Muir travaille sans relâche dans la ferme familiale, mais lève parfois la tête pour s’émerveiller de la nature environnante. Le soir, il invente des objets mécaniques comme, par exemple, cet appareil pour le sortir du lit à l’heure du lever. Très vite, il s’interroge sur le sens de cette vie de forçat, alors qu’il pourrait vivre en autonomie dans la nature. Il quitte le Wisconsin et sillonne le pays à pied jusqu’en Californie. Dès lors, il parcourra le monde.
Figure mythique des Etats-Unis, créateur des parcs nationaux, John Muir posa clairement la question du sens de la vie dans la nouvelle société industrielle et il y a répondu, par son mode de vie, en termes tout aussi clairs.
Alexis Jenni, qui fut professeur de sciences naturelles, revient à ses premières amours à travers ce portrait très personnel, attachant et fouillé d’un homme inspirant. Né à Lyon en 1963, Alexis Jenni a grandi dans le Bugey et a enseigné dans un lycée de Lyon. Il reçoit le prix Goncourt 2011 pour son premier roman publié L’art français de la guerre (Gallimard).
J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond d’Alexis Jenni, éditions Paulsen, 21 €
Dans cet ouvrage, Ben Tibbets nous fait partager sa sélection des plus belles voies des Alpes, après presque une décennie pour accomplir l’ascension des 82 sommets alpins de 4 000 m officiellement reconnus.
Ainsi, l’auteur décrit sa propre expérience pour chaque sommet gravi en y entremêlant des extraits de récits historiques des premiers ascensionnistes.
Ce beau livre s’adresse tout autant à l’amateur de belles images qu’à l’alpiniste en herbe ou aguerri ; il fourmille d’informations pratiques pour ceux qui veulent tenter l’aventure, ainsi que de belles images pour les contemplatifs.
Alpenglow de Ben Tibbetts, éditions du Mont-Blanc, 55 €
Après Espresso - 52 semaines en montagne, l’auteur Cédric Sapin-Defour poursuit sa chronique de la vie en montagne avec le même désir farouche de porter son regard tout là-haut, au plus près des hommes. Un second tome à la fois drôle et sensible par le chroniqueur hebdomadaire du site Alpine mag. Mais Cédric Sapin-Defour, s’il est auteur est avant tout alpiniste. Il a déjà publié Le Dico impertinent de la montagne, Qu’ignore-je ? L’alpinisme, Gravir les montagnes est une affaire de style, Les sept vies de François Demilano.
Double Espresso, chroniques de l’heureux retour de Cédric Sapin-Defour, éditions Guérin, 15 €
Par ses réalisations ambitieuses, Yannick Seigneur a marqué l’alpinisme des années 1960-1970. Mais en professionnalisant son activité d’alpiniste avant l’heure, il fut accusé de vendre son âme au diable…
A son époque, il fut le meilleur alpiniste français, en compétition avec l’Italien Reinhold Messner pour la conquête des quatorze 8 000. Yannick Seigneur fut le précurseur des expéditions alpines en Himalaya, une technique d’ascension reprise par les plus grands alpinistes d’aujourd’hui. Mais en revendiquant ouvertement d’être un professionnel de l’alpinisme qui commercialise ses exploits, il a fortement heurté ses contemporains et a été rejeté et ostracisé par le milieu de la montagne. Pour autant, c’est lui qui a ouvert la voie à la « starisation » des alpinistes dans les années 1980, aux exploits individuels et aux expéditions commerciales dont il fut le précurseur.
Yannick Seigneur, l’iconoclaste de Philippe Bonhème, éditions Glénat, 19,95 €
P
rofesseur à l’université de Genève, Bernard Debarbieux a travaillé pendant plusieurs décennies sur les imaginaires modernes de la montagne, d’abord dans la région du mont Blanc, ensuite dans les Alpes dans leur ensemble, puis sur les montagnes du monde. Il a déjà publié avec Gilles Rudaz Les Faiseurs de montagne (CNRS éditions).
Dans ce livre, L’Unesco au Mont-Blanc l’auteur raconte comment l’alpinisme est entré au patrimoine immatériel de l’humanité ; qu’est-ce que cela signifie concrètement, comment en est-on arrivé là ? Grâce à qui ? Bernard Debarbieux a suivi le projet depuis l’origine et nous guide des « couloirs » de l’Unesco jusqu’au sommet du mont Blanc pour répondre à ces questions… sans esquiver la plus belle : qu’est-ce que l’alpinisme ?
L’Unesco au Mont-Blanc de Bernard Debarbieux, éditions Paulsen, 15 €
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