Les Houches - N°97 - Février/Mars 2011
Domaine skiable : résiliation toutes !
Finalement la guerre entre les O’Timmin et les O’Hara
houchards – entendez SEPP (concessions Bellevue et
Maisonneuve) et LH-SG (concession télécabine du
Prarion) – ne se soldera pas par un armistice. Leur
incapacité à s’entendre sur la clé de
répartition du chiffre d’affaires du domaine skiable
et les recours incessants intentés par l’un
d’entre eux ont eu raison d’un système qui
nécrosait véritablement la bonne gestion des pistes
houchardes. Cette situation tortueuse a donc poussé le
Syndicat intercommunal à vocation unique Les
Houches-Saint-Gervais, l’autorité concédante,
à résilier toutes les concessions en cours pour
remettre – une bonne fois pour toutes – de
l’ordre sur le domaine, confronté à de
sempiternels tracas et ce, depuis la «nuit des temps»
(pour rappel il avait fallu attendre 1987 pour qu’un premier
forfait commun voit le jour alors que les premières
installations dataient de… 1936).
La guerre des chiffres
Certes la création du SIVU, en 2009, avait déjà permis d’arrondir certains angles mais le bât blessait toujours sur cette fameuse clé de répartition (41,18 % pour SEPP, 35,46 % pour LH-SG et 23,36 % SIVU (secteur Prarion-Les Bernards). «Nous avons tout tenté pour trouver une solution. En vain. Tout ce processus préalable a échoué et la seule option possible était donc la résiliation de toutes les concessions, indique le maire, Patrick Dole. C’est une décision forte, importante mais nécessaire pour la pérennité du domaine.» Un avis que relaie également le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex. «Cette solution extrême, personne ne la souhaitait. Mais il aurait fallu pour cela que les exploitants s’entendent. Or ils n’ont fait que se battre. Et à un moment il a bien fallu que quelqu’un siffle la fin de la récréation. C’est ce qu’a fait le SIVU, mu avant toutes choses par l’intérêt public.»
Un appel, au niveau européen, a été lancé en vue de trouver LE nouveau délégataire, qui reprendra les choses en main à compter du 1er décembre 2011, selon un cahier des charges très précis rédigé par le SIVU. En point de mire notamment : l’élaboration d’un nouveau programme d’investissements cohérent avec l’économie du domaine skiable ainsi qu’une politique tarifaire correspondant au positionnement de la station. Si le nom du futur concessionnaire ne doit pas être connu avant l’automne, une chose est certaine, il devra mettre sur la table une vingtaine de millions d’euros. «Ce sera le droit d’entrée du nouveau délégataire. Cette somme correspond en fait aux indemnités à verser aux exploitants sortants, pour la valeur des installations (télécabine, téléphérique, remontées, etc.), explique le maire des Houches. Cette ardoise ne sera donc pas supportée par la collectivité mais bien par le nouveau concessionnaire.» Parmi les candidats devrait en toute logique figurer la SEM LH-SG (société d’économie mixte créée l’année dernière et dans laquelle on retrouve notamment Les Houches, Saint-Gervais, Chamonix, la Compagnie du Mont-Blanc, etc.). Pour certains, la boucle sera ainsi bouclée. Dans un communiqué de presse, SEPP déplorait ainsi «cette résiliation qui, sous couvert d’un motif légitime de vouloir attribuer une concession unique, signe son éviction certaine du domaine au profit de la SEM LH-SG, parachevant ainsi le plan mis en place par la Compagnie du Mont-Blanc…».
La guerre des chiffres
Certes la création du SIVU, en 2009, avait déjà permis d’arrondir certains angles mais le bât blessait toujours sur cette fameuse clé de répartition (41,18 % pour SEPP, 35,46 % pour LH-SG et 23,36 % SIVU (secteur Prarion-Les Bernards). «Nous avons tout tenté pour trouver une solution. En vain. Tout ce processus préalable a échoué et la seule option possible était donc la résiliation de toutes les concessions, indique le maire, Patrick Dole. C’est une décision forte, importante mais nécessaire pour la pérennité du domaine.» Un avis que relaie également le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex. «Cette solution extrême, personne ne la souhaitait. Mais il aurait fallu pour cela que les exploitants s’entendent. Or ils n’ont fait que se battre. Et à un moment il a bien fallu que quelqu’un siffle la fin de la récréation. C’est ce qu’a fait le SIVU, mu avant toutes choses par l’intérêt public.»
Un appel, au niveau européen, a été lancé en vue de trouver LE nouveau délégataire, qui reprendra les choses en main à compter du 1er décembre 2011, selon un cahier des charges très précis rédigé par le SIVU. En point de mire notamment : l’élaboration d’un nouveau programme d’investissements cohérent avec l’économie du domaine skiable ainsi qu’une politique tarifaire correspondant au positionnement de la station. Si le nom du futur concessionnaire ne doit pas être connu avant l’automne, une chose est certaine, il devra mettre sur la table une vingtaine de millions d’euros. «Ce sera le droit d’entrée du nouveau délégataire. Cette somme correspond en fait aux indemnités à verser aux exploitants sortants, pour la valeur des installations (télécabine, téléphérique, remontées, etc.), explique le maire des Houches. Cette ardoise ne sera donc pas supportée par la collectivité mais bien par le nouveau concessionnaire.» Parmi les candidats devrait en toute logique figurer la SEM LH-SG (société d’économie mixte créée l’année dernière et dans laquelle on retrouve notamment Les Houches, Saint-Gervais, Chamonix, la Compagnie du Mont-Blanc, etc.). Pour certains, la boucle sera ainsi bouclée. Dans un communiqué de presse, SEPP déplorait ainsi «cette résiliation qui, sous couvert d’un motif légitime de vouloir attribuer une concession unique, signe son éviction certaine du domaine au profit de la SEM LH-SG, parachevant ainsi le plan mis en place par la Compagnie du Mont-Blanc…».
Un maquis inextricable
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Avec ses 3 opérateurs, ses 19 installations et un empilement de concessions avec des durées de vie différentes, le domaine skiable des Houches pouvait s’enorgueillir d’être un magnifique Rubik’s cube en termes de gestion. Et Patrick Dole d’expliquer : «Si on prend par exemple le téléphérique de Bellevue, avant la création du SIVU, pour un seul appareil deux communes étaient concernées : Les Houches pour la partie basse et Saint-Gervais pour la partie haute. Il y avait donc deux contrats de concession, deux durées différentes, des règlements différents. Et cela valait pour la majorité des installations. Il fallait donc sortir de ce maquis inextricable.» L’avenir du domaine s’annonce donc plus serein et plus lisible. La mise en œuvre du schéma «un concédant–un exploitant» permettra enfin d’avoir une vraie stratégie commerciale et des opérations marketing dignes de ce nom.Commentaires des internautes
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