Déménagement forcé pour la mairie

Il reste moins de deux mois aux agents municipaux pour « faire leurs bagages ». La mairie doit en effet être évacuée d’urgence pour des questions de sécurité. Le bâtiment, qui date de 1906, risque en effet de s’effondrer. Les élus ont appris la nouvelle lors du conseil municipal du 22 septembre. Et cette fois ils n’ont plus le choix. Ils doivent déménager d’ici décembre. Le dernier rapport du cabinet conseil « Structure bois » – étayé par un avis défavorable de la préfecture – est limpide : les planchers menacent de céder !

Précautions depuis 2016

La fragilité de la structure centenaire avait déjà été mise en lumière dès 2016 et des précautions avaient alors été prises. Un service administratif entier avait ainsi été déplacé dans un autre bâtiment et des poteaux de soutien avaient été installés dans l’accueil. Mais ces mesures sont nettement insuffisantes compte tenu de la conception de la bâtisse qui n’est plus du tout adaptée aux contraintes de la vie municipale contemporaine. Absence de dalles béton, alourdissement du matériel bureautique, accroissement du nombre d’agents… voilà autant de facteurs qui ont conduit à cette situation d’urgence, qui oblige donc la mairie à fermer ses portes pour s’implanter temporairement sur un autre site.

Direction le parking de la Molletaz

Après avoir étudié plusieurs lieux susceptibles d’accueillir les services municipaux le temps des travaux, les élus ont jeté leur dévolu sur le parking de la Molletaz, où des bâtiments modulaires seront installés afin de recevoir les 26 agents concernés par cette délocalisation. Un dossier complet est en cours de finalisation afin d’expliquer aux habitants et résidents le fonctionnement des services accueillant du public ainsi que celui de la salle du conseil et des mariages. Tout devrait être mis en œuvre pour début décembre. Le chantier de rénovation de la mairie s’annonce long et compliqué. Les opérations d’envergure, dont le coût est estimé à 3,2 M€ (toutes dépenses comprises), s’étaleront sur deux à trois années (études, marchés et travaux). Seules les façades du bâtiment classé devraient être conservées – patrimoine oblige –, l’intérieur devant être intégralement repris du sol au plafond.

Photo © Mairie de Megève / Marie Bougault