6e édition du Jumping International de Megève - Edmond de Rothschild
Un cadre exceptionnel, un plateau de cavaliers relevé, des commerçants et hôteliers locaux aux anges sans oublier un public – 25 000 personnes attendues du 12 au 17 juillet prochains – conquis… que demander de plus ? En six éditions à peine, le Jumping de Megève a réussi à devenir un événement incontournable de l’été au Pays du Mont-Blanc. Une manifestation d’envergure internationale mais résolument ancrée au niveau local. Les artisans de cette réussite – l’association Megève en selle – y tiennent. «Cet événement est vraiment porté par tout un village», insiste Frédéric Muffat, son président. Nous l’avons rencontré.
Le Journal des propriétaires - A quelques semaines de la 6e édition du Jumping International de Megève - Edmond de Rothschild, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Frédéric Muffat - Il y a toujours forcément un peu d’appréhension même si c’est une affaire qui roule. La renommée de l’événement a largement dépassé nos frontières. Avant même que nous ayons officiellement ouvert les inscriptions nous sommes quasiment pleins. Megève est devenu un concours de référence. Le cadre est unique tout comme l’ambiance, grâce à un public hétéroclite, composé à la fois de connaisseurs mais aussi de néophytes. Depuis deux ans beaucoup d’estivants réservent leur séjour en fonction de la date du jumping.
De quoi donner le sourire aux hôteliers et commerçants du cru…
Effectivement. Même si nous n’avons pas de données précises quant aux retombées locales, nous savons que 25 000 spectateurs (chiffres annoncés pour cette 6e édition) sur une semaine, cela fait forcément tourner le commerce (hébergements, magasins, restaurants…). Certains hôtels ouvrent d’ailleurs spécialement pour le jumping, comme ceux du groupe Sibuet. Les commerçants sont à fond dernière nous et c’est bien, car c’est l’événement de tout un village.
Un événement d’envergure internationale et pourtant l’accès au site et aux épreuves est entièrement gratuit. Cela a toujours été votre volonté.
Et ça le restera. Tant que Pasqualine (Freiher-Scharapan) et moi-même serons à la tête du jumping, la manifestation restera en libre accès. C’est notre volonté et c’est aussi la raison pour laquelle nous ne passerons pas au niveau 5 étoiles (NDLR : le CSI – concours de saut international – de Megève est depuis le départ un trois ***) car nous ne pourrions plus maîtriser notre affaire de A à Z. Les contraintes de fonctionnement et les exigences de la Fédération internationale d’équitation seraient beaucoup plus importantes et nous perdrions en souplesse et en convivialité. Ce que nous ne souhaitons pas. Pour nous, il est important que le grand public puisse assister à toutes les compétitions tout comme il est essentiel que les cavaliers locaux et régionaux soient aussi de la partie, avec les épreuves club et amateurs (le mardi 12 et le mercredi 13 juillet).
Y aura-t-il des nouveautés cette année ?
Lors de chaque édition, nous essayons d’apporter des petites améliorations au niveau du site. Cette année, la municipalité – qui nous a toujours soutenus depuis le départ et qui est notre partenaire à part entière sur l’événement – a goudronné toute la zone «internationale». Ce qui nous évitera des désagréments, comme des boxes dégradés ou inondés lors des épisodes de grosses pluies. C’est un point très positif pour les cavaliers, qui disposeront également d’un rond de longe pour pouvoir mieux travailler leurs chevaux.
Parlant des «pilotes», avez-vous déjà de grands noms à communiquer ?
Nous ne pouvons jamais nous avancer, surtout pour les people. Guillaume Canet, Benjamin Castaldi m’ont bien contacté. Mais de là à savoir s’ils feront le déplacement… Le rendez-vous olympique ne devrait rien changer pour nous. Comme certains chevaux auront déjà pris la direction du Brésil (quarantaine oblige), beaucoup de cavaliers seront encore là avec leur deuxième monture.
A deux pas d’ici, le jumping international de La Clusaz n’a pas vécu très longtemps. N’y avait-il pas de place pour deux événements hippiques de cette envergure dans un périmètre restreint ?
Je ne pense pas que ce soit une question géographique mais plutôt un problème sur le plan de l’organisation. Nous, à «Megève en selle», nous sommes à 100 % bénévoles. Certes, les professionnels (juge, chef de piste, etc.) sont payés mais pour le reste c’est du bénévolat. Nous n’avons aucun intérêt financier derrière la manifestation. Et c’est sans doute ce qui fait toute la différence avec l’organisation d’autres concours internationaux.
Aura-t-on la chance de vous voir en piste un jour?
Absolument pas ! (rire). Je n’ai jamais mis les fesses sur un cheval sauf pour une petite balade en Camargue. Ma fille et ma femme sont de bonnes cavalières, tout comme Pasqualine. Quant à moi…
Photo © Megève Tourisme DDD
Le jumping en quelques chiffres
6 jours de compétition (du mardi 12 au dimanche 17 juillet)
CSI 3 étoiles (mais avec un prize money quasi équivalent à celui d’un 4 étoiles : environ 180 000 euros)
10 épreuves de CSI*** (dont quatre comptant pour le classement mondial), un CSI* et deux jours de concours amateurs et club.
350 cavaliers
500 chevaux
Terrain principal : 82 m sur 45 m
25 000 spectateurs
Budget d’environ 850 000 euros
Les temps forts de l’édition 2016
Mardi 12 juillet épreuves club et amateurs (également le 13)
Vendredi 15 juillet «Knock-out» : épreuve en parallèle sur 5 obstacles avec élimination directe
Samedi 16 juillet le «6 barres» - épreuve de puissance
Dimanche 17 juillet Pro am Pro et jeunes (Prix du Département) : relais entre un cavalier pro et deux jeunes à poney. Grand Prix