Sommaire du journal N°130 - Août/Septembre 2016

Chers lecteurs,

La loi LAURE, acronyme de la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie – baptisée aussi loi Lepage, du nom de Corinne Lepage, la députée qui l’avait intiée – a vingt ans. Et des résultats mitigés malgré un empilement de décrets et ordonnances plus ou moins appliqués. Un rapport d’une commission d’enquête sénatoriale, il y a un an, a constaté l’«échec des mesures prises depuis vingt ans» dans une loi qui posait en principe fondateur «le droit reconnu à chacun à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé». Le rapport, qui vient d’être présenté à l’Assemblée nationale par le député écologiste Jean-Louis Roumégas et le député LR des Hautes-Alpes Martial Saddier, aboutit, peu ou prou, aux mêmes conclusions.

Le poblème avec la pollution de l’air, c’est qu’on ne la voit pas... Elle tue pourtant en France et en Europe plus que les accidents de la route !

La mortalité en France est estimée, selon le Commissariat au développement durable, à 42 000 décès prématurés par an, ce qui représente un coût de 20 à 22 milliards d’euros. La morbidité entraîne 13 000 hospitalisations pour un coût estimé entre 6,4 et 10 milliards. Le rapport des députés résume les conclusions de différentes institutions :

Le coût économique et financier de la mortalité et de la morbidité associées à la pollution de l’air extérieur est de 30 milliards d’euros pour la Cour des comptes et se situe entre 68 et 97 milliards pour la commission d’enquête du Sénat.

Les mêmes coûts estimés pour la pollution de l’air intérieur représentent 19 milliards selon l’Agence nationale de Sécurité sanitaire et le Centre scientifique et technique du Bâtiment.

Le coût estimé de la prise en charge de quatre maladies respiratoires liées aux pollutions de l’air est de 1 à 2 milliards pour le système de soins soit 15 à 30 % du déficit annuel de la branche maladie.

Rappelons que la Commission européenne a menacé la France de la Cour de Justice européenne qui pourrait lui infliger une amende de quelque 200 millions d’euros pour ne pas avoir «adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour protéger la santé de ses cotiyens» en limitant leur exposition aux particules fines. La Commission pointe dix zones où le problème est très préoccupant : neuf villes et agglomérations dont Paris et Marseille et... la vallée de l’Arve.

Un collectif d’associations s’est emparé du problème. Ce n’est pas la première fois que les associations tentent de sensibiliser la population. Parmi les solutions proposées, l’optimisation de l’autoroute ferroviaire alpine entre la vallée de la Maurienne et l’Italie. En attendant la solution d’une véritable autoroute ferroviaire entre Lyon et Turin. 

Mais pour cela, il faudra attendre, au bas mot, 2030...

Claude Fouchier

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Michel Clément [Montbéliard], résident à Chamonix et cycliste invétéré, nous a écrit pour nous faire part de son mécontentement eu égard à l’état des routes dans la vallée.

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