Une piste de ski roue pour l’automne
L’avis d’appel public à la concurrence lancé par la municipalité pour la réalisation d’une piste de ski roue arrivera à échéance le 18 juin. Si le dossier suit son cours normalement, les premiers coups de pioche devraient intervenir rapidement, pour une mise en service de l’équipement d’ici la fin de l’automne. S’il fut longtemps question de créer un «stade biathlon 4 saisons» dans la station, la municipalité actuelle y a finalement renoncé pour des questions budgétaires, le projet étant évalué à 2 millions d’euros. Pour la création de la piste de ski roue, la facture devrait être divisée par trois. Le budget prévisionnel tourne autour de 600 000 € hors taxes (avec une prise en charge de 300 000 € par le Département).
Un équipement sécuritaire
Grâce à cet outil sportif indispensable, attendu de longue date, les fondeurs et les biathlètes pourront s’entraîner in situ et en sécurité [NDLR : jusqu’à présent ils évoluaient une bonne partie de l’année sur des routes “normales” aux côtés des automobilistes] ! Un argument de poids avancé par les coachs et les instances de la Fédération française de ski, qui ne manquent pas de souligner le bienfondé sécuritaire de cette infrastructure unique en Haute-Savoie, sur laquelle pourraient également être organisées, à l’avenir, des compétitions régionales et nationales. Seule incertitude : le tracé exact de la piste de ski roue.
Le chemin du Praz goudronné ?
S’il a été envisagé d’aménager l’itinéraire goudronné à proximité du cheminement emprunté habituellement par les fondeurs, ce choix ne fait pas que des heureux. A commencer par le Collectif citoyen des Contamines-Montjoie, qui déclare : «C’est avec plaisir que nous avons appris la création d’une piste de ski roue dans le secteur du Pontet (…), un aménagement qui permettra d’améliorer la sécurité des jeunes sportifs (…). Mais nous avons été interpellés par la décision prise par la mairie d’intégrer le chemin du Praz dans le tracé de cet équipement sportif, ce qui implique de le transformer en une voie élargie et goudronnée.» L’association, qui a réussi à réunir quelque 1 200 signatures dans le cadre d’une pétition, a déposé un recours gracieux auprès de la mairie, qui l’a rejeté. Un recours en contentieux a donc été intenté devant le tribunal administratif de Grenoble pour faire annuler le permis. A l’heure où nous bouclons ce journal, la procédure est toujours en cours.