Un plan national pour protéger le lynx

Dans le cadre de sa stratégie pour la biodiversité, l’État met en place des plans d’actions nationaux (PNA) ciblant la sauvegarde des espèces végétales et animales les plus menacées. C’est le cas du lynx boréal, dont l’espèce protégée au niveau international (Convention de Berne, directive Habitat, faune, flore) comme au niveau national (arrêté ministériel du 27 avril 2017) est classée « en danger » sur la liste rouge française de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Lors de la révision du cadre des PNA en 2017, le lynx a vu sa tendance de population corrigée, passant de « augmentation » à « diminution ».

Le plus grand félin sauvage d’Europe avait complètement disparu du territoire français à partir du xviie siècle. Grâce aux réintroductions en Suisse et dans le massif des Vosges dans les années 1970, il a pu recoloniser le massif du Jura et gagner le nord des Alpes. Sa population a cependant fortement décliné aujourd’hui dans les Vosges, elle est stable dans le Jura, mais progresse difficilement dans les Alpes. En cause notamment, les collisions routières, et dans une moindre mesure ferroviaires, à l’origine de sept lynx tués par an en moyenne. Le trafic et les réseaux de transport terrestre en augmentation sur son territoire limitent, de plus, sa dispersion et les connexions entre les populations, ce qui appauvrit son capital génétique et menace l’espèce à long terme. Enfin, le braconnage et la méfiance envers l’animal d’une partie du monde de la chasse constituent un frein à son développement.

Ce plan vise à coordonner les actions de sauvegarde sur quatre axes : d’abord améliorer des conditions de coexistence avec les activités humaines, puis réduire les menaces sur la viabilité de l’espèce et les freins à son expansion, faire de la sensibilisation et valoriser l’espère, et enfin suivre et évaluer ce PNA. Le projet a été soumis à consultation du public.

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