Saint-Gervais - N°94 - Août/Septembre 2010

Réflexions au sommet

Les mauvaises langues qui disaient que Jean-Marc Peillex parlait du mont Blanc sans jamais y avoir posé le bout d’un crampon pourront désormais passer au mode silencieux. Le premier édile saint-gervolain a en effet foulé la cime du toit de l’Europe occidentale le 28 juin dernier. Un  périple sans anicroche, en compagnie de l’artiste Michaël Gregorio, d’ailleurs à l’initiative de ce «défi».
«Les gens peuvent penser ce qu’ils veulent. Ce qui m’intéressait avant tout dans cette aventure, c’était le challenge personnel, souligne Jean-Marc Peillex. Je ne suis pas un sportif dans l’âme. Je suis un monsieur tout le monde. Il y a une vraie abnégation lorsque l’on gravit le mont Blanc. On sait jusqu’où l’on peut pousser son être.» Encadrée par des guides de la station (Pierre Curral et Ricardo Mora) et bénie par les cieux côté météo, la cordée Peillex-Gregorio s’est offert une ascension «modèle», sans pression aucune, sans course contre la montre, avec à la clé deux nuits au Goûter (une à l’aller et une au retour, pour cause d’orage menaçant). De quoi conforter l’élu dans sa manière d’appréhender ce sommet à nul autre pareil.

Haro sur les «consommateurs» de montagne

«Le mont Blanc, par cette voie royale, reste une course de personnes en bonne condition physique, dit-il. On croise là-haut beaucoup de “consommateurs” de montagne.» A l’instar de ce groupe de seize Polonais qui ont d’ailleurs débarqué au refuge sans la moindre réservation. «On ne peut pas dire qu’ils manquaient de moyens car ils avaient tout le matériel ad hoc. Ce qui n’était pas le cas d’autres alpinistes de l’Est, croisés le lendemain et qui avaient, eux, des chaussures cuir des années 60. On entre bien là dans une problématique de comportement, de sécurité et d’équipement, comme sur n’importe quelle autre “aire de jeu”.» Autant de raisons pour lesquelles, selon Jean-Marc Peillex, il convient de «prendre des règles pour cet itinéraire unique, sans que l’on parle pour autant de “flicage”».

Premiers travaux pour le nouveau «Goûter»

mb94-14b.jpgCe caractère «particulier» s’appliquant également au refuge du Goûter, le maire entend aussi donner une nouvelle orientation à cet hébergement en haut lieu. «Il ne s’agit pas d’un endroit lambda, souligne l’élu. Il doit réunir plutôt que diviser. Or ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je ne veux plus qu’on entende à l’avenir que les guides ne sont pas contents du choix des gardiens et du mode de fonctionnement, notamment pour les réservations. Tous les acteurs de la montagne (secouristes, guides, association des gardiens de refuges, FFCAM, etc.) doivent être concertés pour la gestion du Goûter, afin que les décisions soient comprises et partagées.»
Sur le terrain enfin, la construction du nouvel édifice est entrée dans une phase concrète au début du mois de juillet, avec près de trois ans de retard (le nouveau bâtiment aurait dû théoriquement être terminé à la fin de l’année). Le 21 juillet dernier, le conseil municipal passait ainsi un avenant au bail pour acter le projet remanié (on passe de 140 à 120 places et de 8 à 6,5 M€). La fin de l’important chantier est programmée pour 2012 avec une ouverture du Goûter flambant neuf pour l’été 2013.
Commentaires des internautes
BRETEL - le 14/09/2010 à 08:13
Bonjour,
on ne peut qu'être en pleine osmose avec le Maire de Saint-Gervais, il n'y a pas trente six manières de se comporter dans le massif du Mont-Blanc. Je constate chaque été le peu de préparation ou d'équipement de certains usagers que je n'ose pas nommer "RANDONNEURS".
Bien cordialement
Alain Bretel
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Suite à notre article sur la destitution du Père Vesin à Megève, M. René Stevens de Marignane (propriétaire Saint-Gervais) nous a adressé la remarque suivante.

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