Pour une inscription du Massif du Mont-Blanc au patrimoine mondial de l’Unesco
Après plusieurs années de travail – notamment dans un cadre transfrontalier – les élus de la vallée ont souhaité engager la procédure de classement du Massif du Mont-Blanc à l’Unesco World Heritage. «Troisième site naturel le plus visité au monde (avec quelque 6 millions de visiteurs par an), territoire d’exception à la renommée historique et internationale, terrain d’innovations et d’aventures hors norme, à la fois laboratoire scientifique et région pilote de la Convention alpine pour les corridors écologiques et l’adaptation au changement climatique, ce site et les habitants qu’il abrite ne peuvent plus se satisfaire du peu d’engagement à le défendre d’une partie de l’administration d’Etat», disent-ils. Des propos qui ne sont évidemment pas innocents après les épisodes de pollution à répétition dans le secteur (voir pages 4 et 5)... Pour eux, ce patrimoine a besoin, plus que jamais, d’une véritable reconnaissance internationale afin d’en garantir la protection. Il a d’ailleurs fait l’objet de démarches préalables mais jusqu’ici inabouties. «Le reconnaître comme élément du patrimoine naturel et culturel de l’humanité, c’est s’obliger à des mesures de protection ambitieuses, innovantes et préventives, bien au-delà de la “bobologie palliative” mise en œuvre jusqu’ici.» Il s’agit tout à la fois de rendre cohérente l’intervention publique sur des dossiers emblématiques et structurants (transports, aménagement, qualité de l’air, biodiversité...) et de défendre le mode de vie des populations permanentes (logement, histoire, patrimoine...). Les Chamoniards lancent maintenant un appel à l’ensemble des collectivités territoriales concernées, aux associations, aux communautés nationale et internationale pour qu’elles soutiennent et consolident cette démarche de classement Unesco.