Livres - N°113 - Octobre/Novembre 2013

Livres

 

L’Alpe n° 62, «Le bois dans tous ses états», collectif, Glénat, 15 €

Depuis toujours le bois joue un rôle de premier plan dans les sociétés alpines. Que ce soit pour se chauffer, construire sa maison, fabriquer des meubles, des jouets ou bien des outils.

 

Actuellement les forêts alpines représentent près de la moitié de la surface des Alpes et tiennent aussi une place prépondérante dans l’économie du milieu montagnard. Pendant des siècles elles ont été exploitées pour la construction navale, le charbon de bois ou les hauts fourneaux, utilisant le savoir-faire des bûcherons et des radeliers locaux à travers tout l’arc alpin européen. Indispensable à la vie quotidienne, ce matériau chaleureux qu’est le bois s’offre également à la créativité. Les montagnards profitaient des mois d’hiver pour embellir les objets de leur existence.

Cet artisanat a perduré et aujourd’hui la filière connaît un certain renouveau. Le bois est actuellement redécouvert et les bienfaits de la forêt en particulier pour sa faculté à limiter les érosions des sols et les risques d’avalanche, mais aussi comme fabuleuse réserve de biodiversité.

Avec ce numéro, la revue L’Alpe célèbre ses 25 ans d’existence. Elle reste unique en son genre : une revue trimestrielle consacrée aux cultures et aux patrimoines de l’Europe alpine dont le lectorat continue à augmenter au fil des numéros.

 
 

Agenda montagne 2014, les 4000 des Alpes, Pierre Abramowski et Maurice Schobinger photographes, éditions Glénat, 9,99 €

Comme chaque année l’agenda montagne devient très vite un objet indispensable. Celui de 2014, de par ses illustrations, reste à l’altitude 4 000 : c’est à cette hauteur que l’ensemble des portraits des géants des Alpes ont été photographiés depuis un hélicoptère en vol stationnaire. Une quarantaine d’entre eux sont présents dans ce petit fascicule sur les 82 sommets de plus de 4 000 mètres répertoriés par l’Union internationale des associations d’alpinisme (UIAA). Et bien sûr cet agenda rassemble l’ensemble des informations indispensables en plus d’un répertoire. Les pages pratiques concernent aussi bien la météo, les secours en montagne, les parcs, les sites Internet, les compagnies de guides et les associations.

 

 
 

Annecy Mort en roue libre, de Gérald Richard, éditions Cabédita, 22 € (à paraître le 26 octobre)

Ce roman policier est le troisième de Gérald Richard, professeur des écoles en Haute-Savoie et passionné par l’histoire de sa région natale et de l’écriture. Cet opus est un polar qui s’enfonce progressivement dans les frimas de l’hiver engourdissant progressivement la Venise des Alpes. Alors que le capitaine Gabin tente de terminer sa carrière en évitant les tuiles il tombe nez à nez avec un cadavre. Ce dernier n’est en outre pas n’importe qui puisqu’il s’agit d’un ancien champion du monde de cyclisme. L’intrigue mène le capitaine de police et son adjoint Muraz à fréquenter l’étonnante jeune veuve tout autant que le milieu du cyclisme. La jeunesse sportive du mort ressurgit aussi alors que les limiers suivent différentes pistes les emmenant parfois loin des montagnes haut-savoyardes.

 
 

Noires désir, un film de Gilles Chappaz, production Seven Doc, 23 €

Ce documentaire raconte la vie d’éleveurs de vaches de la race d’Hérens, une race en voie d’extinction dans la vallée de Chamonix. Par passion pour cette bête, ces agriculteurs tout autant en voie d’extinction, suivis par le réalisateur, confient leur amour, leur plaisir de détailler les caractéristiques de ces vaches «un peu plus intelligentes» que les autres et qui les font craquer au point d’avoir la larme à l’œil lorsqu’il faut s’en séparer.

 

Cette noire naturellement belliqueuse est surtout élevée pour sauvegarder sa race dans cette haute vallée du département en proie au tourisme de masse, où il faut partager l’herbe avec de nombreux autres pratiquants de la montagne.

Et finalement, en trente ans, ces éleveurs ont réussi le pari de rendre cette Hérens omniprésente sur les dépliants touristiques ; de faire en sorte que les jours de combats des reines plus de 3 000 spectateurs viennent y assister. C’est ainsi qu’une réelle sympathie s’est emparée des visiteurs pour cette vache noire aux cornes parfois à l’horizontale, aux poils frisés sur le crâne, au museau court. Par ricochet la sympathie s’est déportée vers ces paysans, derniers des Mohicans, entre Vallorcine et Les Houches, qui prennent sur leurs économies pour acheter une bête pour le pur plaisir de l’observer et de la bichonner.

De ce côté-ci de la frontière les combats sont amateurs et c’est ce qui rend encore ces journées des moments de convivialité et de rencontre entre les éleveurs des différents villages de la vallée épris d’une vache noire aimant par dessus tout la liberté des alpages tout autant que leurs propriétaires.

 

 

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