Livres - N°94 - Août/Septembre 2010
Livres
Du 6 au 8 août : salon du livre de montagne de Passy
On n’a pas tous les jours 20 ans
Pour la 20e édition de son Salon à nul autre pareil, Passy a fait les choses en haut et en grand, histoire de célébrer dignement deux décennies de rencontres et d’échanges, de découvertes, de frissons ou de joies autour de la littérature montagnarde. Placée sous le signe des montagnes partagées et transfrontalières, la manifestation 2010 sera dotée d’une triple présidence : Erik Decamp (alpiniste et essayiste), Andrée Fauchère (écrivain suisse) et Gherardo Priuli (éditeur italien). Un «triplé» qui se veut également un clin d’œil au premier salon qui, en 1990, avait réuni trois générations d’écrivains de la montagne : Samivel, Frison-Roche et Bernard Amy. Et question «pointures», ce 20e cru ne sera pas en reste puisqu’on y célébrera – entre autres – les 90 ans de l’infatigable Paul Guichonnet, les 20 ans des éditions Guérin, les 40 ans de Glénat et les 80 ans de la maison AAllard, créatrice du fuseau. Conférences-débats, tables rondes (notamment autour du loup et de l’inscription du Mont-Blanc au patrimoine de l’UNESCO), diaporamas, projection de films et autres animations pour adultes et enfants rythmeront la réunion, en présence de nombreux éditeurs, libraires et spécialistes du livre ancien. Sans oublier l’incontournable remise du Prix de la meilleure nouvelle de montagne, ainsi que le Grand Prix du Salon, le Prix mondial de l’image de montagne et le Prix du Pays du Mont-Blanc.Horaires : vendredi et samedi de 10h à 20h, dimanche de 10h à 18h. Accès : collège de Varens, salle polyvalente de Marlioz et auditorium (à 1 km de la sortie Passy/ St-Gervais sur A40/E25). Tarif : 3,50 €
Téléphone et fax : +33 (0)4 50 58 81 73
Internet : www.passy-mont-blanc.com / courriel : salon.livre.montagne@orange.fr
«Les Petits Conquérants», d’après Lionel Terray, par Vic Epatin, illustrations Ronan Bégoc, éditions Guérin, 20 € (à partir de 13 ans)
Les parents du jeune Terray détestaient l’alpinisme ! Est-ce l’attrait de ce qui est défendu ? Lionel fasciné par l’escalade fait ses premières expériences en cachette. Ensuite, il va découvrir les plus grandes aventures en montagne avec son ami Louis Lachenal : l’ascension de la Walker puis de l’Eiger et enfin, l’Annapurna qui les propulse dans un autre monde, celui au-delà de 8 000 mètres, où rien ni personne ne peut survivre...
Assortie de notes pour expliquer le vocabulaire et les techniques de l’alpinisme, l’autobiographie de Lionel Terray («Les Conquérants de l’inutile») est ici entièrement réécrite. Les textes clairs, «rajeunis», respectent toutefois les faits, la personnalité de l’alpiniste et l’esprit de son récit. Tout est là pour captiver les jeunes lecteurs et transformer la lecture en affaire de famille, parents et enfants pouvant découvrir la même histoire, chacun dans son livre.
L’Alpe 50 «Travailler en montagne, métiers, techniques, outils et savoir-faire», édition Glénat, 15 € (à paraître au 25 août)
Dans les Alpes, l’ingéniosité des hommes se conjugue depuis toujours au génie des lieux pour mettre en œuvre des savoir-faire et des outils spécifiques à la pente et aux conditions climatiques. Alliant les ressources de la montagne et ses contraintes, les Alpins ont ainsi développé des métiers propres à leur environnement et à leur mode de vie.
Utilisant la force de l’eau et la richesse en minerais, ils ont été taillandiers bien avant que la sidérurgie ne s’installe dans certaines vallées. Ils ont inventé les métiers d’alpagiste et de fromager tandis que les charpentiers imaginaient des techniques particulières à leur habitat. Avec l’arrivée de l’industrie et du tourisme, ils se sont fait mineurs, foreurs de tunnels, constructeurs de barrages et de remontées mécaniques, paysagistes, allant jusqu’à imaginer des formations spéciales, à l’instar de celle de l’Ecole des Mines de Peisey-Nancroix (Savoie).
Pour répondre aux besoins d’une clientèle attirée par l’alpinisme puis par le ski, ils sont devenus guides, moniteurs, pisteurs ou gardiens de refuge, prévisionnistes météo, bref, pluriactifs. Et, surtout, ils ont conçu du matériel et des vêtements adaptés à ces nouveaux sports de montagne. Ce nouvel opus de L’Alpe est un portrait sensible d’hommes et de femmes qui, hier comme aujourd’hui (et même demain), ont toujours su tirer profit de leur environnement.
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Courrier des lecteurs
Suite à notre article sur la destitution du Père Vesin à Megève, M. René Stevens de Marignane (propriétaire Saint-Gervais) nous a adressé la remarque suivante.