L’automate d’alerte avalanche mis en service
Après avoir été testé l’hiver dernier – notamment pour les commissions de sécurité –, le nouvel automate d’alerte avalanche a réellement été mis en œuvre fin 2008. «Le principe est simple», explique Jean-Marc Bonino, à la tête de la Direction du développement durable du territoire, un service élargi constitué dans le cadre du remaniement de la mairie. «Nous avons une base de données avec l’ensemble des coordonnées téléphoniques des personnes dont les biens se situent en zones de risques d’avalanche, autrement dit les zones bleues et rouges du PPR mis à l’enquête publique. Toutes ces informations sont rentrées dans l’automate, qui appelle les habitants en cas de risques dans des secteurs concernés.»
Afin de compléter les numéros de téléphone fixe avec ceux des portables, la municipalité a adressé 750 courriers aux propriétaires ou locataires des habitations implantées dans ces zones bleues et rouges. Ce qui était une priorité pour la mairie, qui a également entamé la même démarche pour les zones jaunes (Aléa Maximum Vraisemblable). «Nous prenons en compte les éléments figurant sur le cadastre, indique Jean-Marc Bonino et nous écrivons à tous les propriétaires des "polygones" repérés en zone AMV. Ce peut être un mazot, un garage ou encore un bâtiment comme Le Majestic.» Une fois par an, cette base de données devrait être actualisée, pour tenir compte des nouvelles transactions immobilières. Le classement des informations est effectué par secteur, par couloir. Ne sont contactées par l’automate que les personnes concernées par un risque "X" à un moment "Y". «Il peut y avoir différents types d’appel : pour simplement informer, pour annoncer des mesures de confinement ou encore pour demander l’évacuation des lieux, précise Jean-Marc Bonino. Nous évitons les messages fixes. Ils sont systématiquement actualisés en fonction des conditions et des secteurs. Nous n’allons pas diffuser la même information si le risque est au Tour ou à Taconnaz.»
Le recours à cet automate d’alerte avalanche, dont le coût s’élève à 40 000 E, présente de multiples avantages, à commencer par un gain de temps. Auparavant, la mairie téléphonait à chacun, individuellement. Dorénavant, l’appel est collectif et, surtout, il laisse des traces. «Si l’automate tombe sur un répondeur, l’opération n’est pas validée. Il faut que la personne confirme la communication avec une touche du clavier. Ce qui permet de s’assurer que le message a bien été reçu.»
Outre ce logiciel d’alerte, la panoplie des outils pour informer le public des risques naturels passe également par la presse, la radio (les autorités peuvent intervenir en direct sur Radio Mont-Blanc), la sirène des sapeurs-pompiers (3 coups pour l’avalanche) ou encore le porte-à-porte (surtout s’il devient nécessaire d’évacuer). Autant de moyens stipulés dans le Plan communal de sauvegarde, en cours de finition. Avant sa validation, les autorités municipales souhaitent en tester la fiabilité lors d’un exercice grandeur nature, qui mobilisera tous les services publics et autres intervenants des secours. Il devrait être organisé dans le courant de l’hiver avec la préfecture.