Grosse frayeur lors de l’épisode de crue centennale
Les intempéries du 14 novembre ont touché lourdement le Pays du Mont-Blanc.
Suite aux importantes précipitations qui se sont abattues sur le Pays du Mont-Blanc le 14 novembre dernier, les instances locales s’attendaient au pire. Après plusieurs semaines de pluie qui ont gorgé d’eau les sols, tout le secteur du Pays du Mont-Blanc – comme la Haute-Savoie d’ailleurs – avait été placé en vigilance rouge « crues-inondations » avec des cellules de crise activées aux quatre coins du territoire. Le spectre de débordement des cours d’eau et de glissements de terrains a longtemps hanté les habitants et les services de secours mais, à l’arrivée, le pire semble avoir été évité. Certes l’épisode restera dans les annales, étant d’ailleurs considéré comme une crue « centennale » avec des records battus au niveau des rivières, notamment pour l’Arve qui a enregistré un débit de 345,7 m3 au plus fort de la crue (mardi 14 novembre à 21h) contre 300 m3/sec en septembre 1968 [NDLR : le débit moyen est de 30-40 m3]. Si les inondations sont sans commune mesure avec celles enregistrées dans le Pas-de-Calais, force est de reconnaître que l’épisode pluvieux laissera quand même de sérieux stigmates dans plusieurs communes. Aucun blessé sérieux n’est à déplorer mais, côté matériel, les dégâts sont importants : ponts endommagés, commerces et habitations inondés (l’hôpital de Sallanches en a fait les frais), terrains ravagés, coulées de boue, glissements de terrains, berges rognées… Le haut de la vallée de Chamonix a particulièrement été touché avec de la lave torrentielle du côté du Tour et un quotidien très compliqué pendant plusieurs semaines pour les habitants de ce hameau (voir également en pages 6 et 14).
Les municipalités et les victimes de ces intempéries attendent maintenant que les événements soient reconnus comme catastrophe naturelle, ce qui devrait faciliter les procédures d’indemnisation.