En attendant les grandes manœuvres

Alors que la Cie du Mont-Blanc a annoncé un ambitieux plan d’investissements pour les quatre prochaines décennies (voir par ailleurs), les aficionados des domaines de la vallée auront quand même quelques nouveautés à se mettre sous la dent cette saison. Ainsi à la Flégère, les deux bennes ont-elles été renouvelées (coût : 500 000 €). Une dépense certes nécessaire qui ne changera en rien la desserte du site, qui restera toujours le gros point noir de la station, avec un débit horaire qui laisse à désirer.

Ce qui n’est pas le cas d’un autre téléphérique, celui de l’Aiguille du midi, qui turbine à tout va. D’autant plus que le site phare de la CMB a amorcé depuis deux ans une importante métamorphose, avec des espaces aménagés pour admirer les sommets environnants au chaud mais aussi des lieux d’exposition pour mieux appréhender la passion des alpinistes et leur terrain de jeu. Et très bientôt, tous les projecteurs seront braqués sur le «pas dans le vide», clou du spectacle, qui permettra de s’immerger dans l’univers de la haute montagne et de ressentir le frisson des grands espaces. Les travaux de cette nouvelle attraction, installée sur la terrasse sommitale de l’Aiguille ont commencé courant septembre. La réalisation – avec ses 1 000 mètres de gaz sous les pieds ! – est une première à cette altitude, tant au niveau des matériaux employés (les plaques de verre sont constituées de 3 couches de verre trempé de 12 mm d’épaisseur chacune) que des  techniques utilisées (le processus de collage utilisé a fait l’objet d’un développement spécifique, la conception générale permettant ainsi de s’affranchir de toute structure métallique nuisible au champ de vision du visiteur). Exposé face au mont Blanc à 3 842 m, ce «pas dans le vide», de conception unique au monde, pourra résister à des vents de plus de 220 km/h et à une amplitude thermique de 60 °C. Son ouverture au public est prévue le 21 décembre après validation des derniers essais.