Dix bougies pour le plan d’eau biotope
2002-2012 : voilà déjà dix ans que le lac biotope fait le bonheur de tous les nageurs du secteur, en quête de baignade «naturelle». Certes, les entrées y sont limitées (700 par jour) – pour permettre aux plantes d’effectuer leur boulot de régénération et ainsi conserver une qualité de l’eau irréprochable – mais les amateurs sont de plus en plus nombreux à s’y presser. Cet été, pas moins de 25 803 personnes (un record de fréquentation !) y ont déambulé, qui pour faire trempette, qui pour simplement profiter du soleil et des 1 500 m2 du site qui a, depuis sa mise en service, fait des émules.
On compte aujourd’hui une petite dizaine de plans d’eau biotope ouverts à la baignade au grand public dans l’Hexagone, dont le dernier en date à Cublize, dans le Rhône. Les élus comblorans ont d’ailleurs été invités à l’inauguration il y a quelques mois. «C’est un énorme bassin, qui enregistre quelque 2 500 entrées par jour, explique le maire Jean Bertoluzzi. C’est toujours sympathique de voir que la démarche initiale de Combloux a donné des idées à d’autres.»
Car il y a dix ans, la station faisait vraiment figure de pionnière. Et l’entreprise n’était pas gagnée d’avance. «Nous avons eu la chance d’avoir l’ex-DDASS (aujourd’hui ARS, Agence régionale de santé) à nos côtés. Elle a cru en ce système, souligne le premier magistrat. Aujourd’hui encore, nous fonctionnons à titre “expérimental”. Des décrets et arrêtés doivent paraître sous peu, pour nous classer définitivement dans les baignades naturelles et non plus les baignades “atypiques”.»
Même si ce dixième anniversaire n’a pas été fêté dans les règles de l’art, le maire reconnaît que le plan d’eau est «un investissement durable». Investissement qui sera d’ailleurs étoffé au cours des prochains mois. Un permis de construire a ainsi été déposé pour l’aménagement des locaux. «Nous aimerions refaire un bâtiment d’accueil digne de ce nom, améliorer les caisses et pièces de rangement, annonce Jean Bertoluzzi. Le chantier prévoit aussi la réfection des douches et pédiluves, notamment pour les personnes à mobilité réduite. Il y aura un nouveau local maître-nageur et une infirmerie améliorée. Quant à la cuisine sur l’arrière, elle sera agrandie.» Ces travaux seront, en partie, subventionnés par la convention «Station durable». Une première tranche pourrait être effectuée dès le printemps prochain. Et le reste, à l’issue de la saison estivale 2013.
Photo C. Sjostrom