Appel à projets pour La Ravoire / Brèves
Site emblématique de la commune passerande, La Ravoire devrait connaître sous peu une «nouvelle vie». Voilà des années que l’ancien «sana», qui a par la suite accueilli durant des décennies des cohortes d’enfants, suscite des débats passionnés quant à son devenir. Rachetée en 2000 à la SNCF pour un million d’euros par la municipalité Perrin, la propriété comprenait un bâtiment appartenant au patrimoine passerand, un immeuble de plusieurs appartements, deux villas et un grand parc. Si certains biens ont été vendus, la transformation de la «pièce maîtresse» (après destruction de la bâtisse emblématique) s’est longtemps fait attendre. Cette fois, le couperet devrait tomber sous peu. La municipalité a en effet lancé un appel à projets pour l’ensemble du ténement qui s’étend sur 3,2 hectares. En point de mire : la réalisation d’un programme immobilier mixte à usage d’habitation (de type maisons groupées ou petits collectifs), comprenant 30 à 50 % de logements sociaux et à usage éventuel de services et commerces de proximité. Dans un premier temps les candidats avaient jusqu’au 10 octobre pour déposer leurs offres en mairie. Mais finalement le délai a été prorogé d’un peu plus de deux semaines, la date butoir étant désormais fixée au 26 octobre.
Chantiers d’automne
Une vaste opération de revitalisation et de développement du secteur de l’Abbaye a démarré le 11 septembre. Le chantier, qui devrait durer jusqu’en fin d’année, prévoit notamment la rénovation du parking «Mattel» (il passera de 50 à 131 places). Des stationnements et des trottoirs seront aménagés rue du Centre, ainsi qu’une traversée piétonne avenue de la Plaine, notamment pour les nombreux élèves fréquentant le lycée du Mont-Blanc. Le coût global de cette transformation est estimé à un million d’euros. L’Etat interviendra à hauteur de 200 000 € et le Département, lui, sortira 120 000 € au titre du fonds départemental pour le développement du territoire. D’autres travaux ont également été menés par le Conseil départemental en fin d’été sur l’avenue Henri-Ducoudray, entre le pont du Merderay au chef-lieu et le carrefour du café Vert. Il s’agissait de reprendre intégralement la structure de la chaussée.
Remplacement de la conduite forcée
Depuis fin août, la centrale hydroélectrique passerande a été mise à l’arrêt afin de permettre la réalisation du dernier volet des travaux de remplacement de la conduite forcée. Cette opération d’envergure, amorcée en 2012, est ainsi entrée dans sa phase finale, laquelle a nécessité la vidange du barrage des Houches pour une durée de 5 à 7 mois (voir également page Les Houches). L’ancienne conduite forcée, installée à flanc de montagne, sera, à terme, remplacée par une nouvelle galerie entièrement souterraine. Et c’est son raccordement à la centrale de production qui a nécessité une interruption de fonctionnement. Rappelons que la centrale hydroélectrique de Passy est la plus puissante exploitée par EDF en Haute-Savoie. L’eau en provenance de l’Arve est retenue au barrage des Houches, construit à 976 m d’altitude. Elle emprunte ensuite une galerie d’amenée de près de 6 km. L’ouvrage reçoit des apports complémentaires en provenance de la Diosaz, dérivée en amont de Servoz, puis franchit l’Arve grâce à un siphon aérien. L’eau est ensuite acheminée vers la centrale de Passy pour être turbinée par 4 groupes de production d’électricité. D’une puissance totale de 109 MW, le dispositif produit chaque année l’équivalent de la consommation de 157 000 habitants, soit 3 fois la ville d’Annecy.