60 bougies sur le gâteau des PGHM
Cette année 2018 marque le 60e anniversaire de la naissance des Pelotons de gendarmerie de haute montagne, unités créées dans la foulée d’un drame qui a, à jamais, marqué les esprits montagnards : la mort de Jean Vincendon et François Henry sur les hauteurs chamoniardes au cours de l’hiver 1956-1957. Les deux jeunes alpinistes sont décédés dans des conditions particulièrement tragiques. En difficulté, ils avaient été repérés et identifiés mais ils n’ont pu être secourus, toutes les tentatives de sauvetage échouant les unes après les autres. Jusqu’à cet épisode marqué par une série de dysfonctionnements, le système de secours en montagne était bâti sur la solidarité et le bénévolat. Mais le funeste «feuilleton» Vincendon et Henry, qui a ému la France entière, a démontré la nécessité d’une organisation avec des moyens dont seul l’Etat disposait. Avec la circulaire ministérielle du 21 août 1958, le secours en montagne est donc devenu une «affaire d’Etat», les préfets ayant depuis la charge d’organiser les opérations dans les départements concernés en faisant intervenir plusieurs acteurs, dont les Pelotons de gendarmerie de haute montagne. L’unité chamoniarde a ainsi profité de cette année commémorative pour inaugurer, au sein de son QG, une sculpture en bronze en mémoire de Vincendon et Henry. L’œuvre a été réalisée par Joseph Canova, fondeur d’art à Bourg-Saint-Maurice. D’autres événements seront organisés au cours des prochains mois pour célébrer dignement ces six décennies d’existence.