Sommaire du journal N°95 - Octobre/Novembre 2010

Chers lecteurs,

Comme nous le signalions dans notre précédent numéro, le projet des Jeux olympiques 2018 à Annecy et au Mont-Blanc soulève des réserves de plus en plus nombreuses. C'est au tour du maire de Chamonix, Eric Fournier, de marteler qu'il est hors de question que des sites vierges puissent être utilisés. «Notre responsabilité, dit-il, est de préserver nos sites naturels.» Et l'élu, qui est aussi président de la communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc, surenchérit en affirmant que la contribution de cette communauté de communes ne dépassera, en aucun cas, les 10 millions d'euros. Ce qui est une goutte d'eau dans le fiancement prévu pour les Jeux...
Dans ces conditions, il serait surprenant que la candidature d'Annecy passe la barre de la sélection du comité olympique en janvier prochain. D'autant plus que les «anti» se sont mobilisés une nouvelle fois à Sallanches il y a quelques jours et qu'ils prévoient une nouvelle manifestation au mois de novembre.
D'autres font en outre remarquer au moment où les municipalités de Courmayeur et Chamonix viennent de remettre la distinction de «premier citoyen d'honneur du Mont-Blanc» à Walter Bonatti, une légende de l'alpinisme qui prône l'inscription du Mont-Blanc au patrimoine mondial de l'Unesco, qu'il paraît antinomique de vouloir en même temps les Jeux et la reconnaissance de l'Unesco.

Il y a intérêt à se munir de pneus neige cet hiver si l'on veut accéder aux stations. Le département de la Haute-Savoie qui gère 3 000 km de routes a décidé de faire des économies de sel. Il faudra donc s'habituer à rouler sur des routes enneigées.

On a «purgé», cet été, une grande partie du glacier de Tête Rousse à Saint-Gervais. Une opération spectaculaire, au nom du principe de précaution que l'on comprend quand on se souvient de la catastrophe du Fayet en 1892 dont je vous invite à relire le récit dramatique dans nos numéros 12 et 13 (consultables sur notre site internet).